Lettre aux paroissiens
Chers paroissiens,
Nous allons vivre confinés un 6ème dimanche! Avec le Seigneur mais sans assemblée.
1. Avec le Seigneur…
En ce 2ème dimanche de Pâques, le Ressuscité nous rejoint comme il a rejoint les apôtres réunis au Cénacle.
« Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur ».
Méditons ces quelques phrases. Entrons dans le cheminement proposé par Jésus. Jésus nous rejoint dans nos craintes pour ceux qui nous entourent, pour nous-mêmes, pour l’avenir… Ayez confiance, je suis là, moi le Crucifié. Moi que vous avez vu souffrir, mourir, je suis pour vous le Vivant. Je suis là à vos côtés. Je vous apporte la paix… La joie, une joie profonde nous est promise si nous nous laissons toucher par cette présence…
Pour les apôtres, rien ne changera… Huit jours plus tard, les portes sont toujours verrouillées. Il faudra du temps… Quarante jours de manifestations de Jésus jusqu’à l’Ascension… Cinquante jours pour que les apôtres se laissent saisir par l’Esprit et ouvrent les portes…
2. Mais sans l’assemblée…
« Nous avons suivi les offices à la télé ou sur internet, mais nos assemblées du dimanche nous manquent ». C’est le message que plusieurs d’entre vous m’ont adressé le jour de Pâques. Cette expérience de confinement peut nous faire redécouvrir le sens de nos assemblées : la familiarité que le Seigneur veut vivre avec nous, est communautaire. « Elle est intime, elle est personnelle mais en communauté ». Je reprends là les paroles du pape François ce vendredi lors de la messe à Sainte-Marthe (en direct à 7 h par internet ou KTO).
« Une familiarité sans l’Eglise, sans le peuple, sans les sacrements, est dangereuse. Elle peut devenir une familiarité uniquement pour moi, détachée du peuple de Dieu ». Le pape commentait la rencontre de Jésus ressuscité avec les apôtres au bord du lac ; rencontre communautaire avec le partage du pain et des poissons grillés.
Nous sommes connectés, mais nous n’avons que la communion spirituelle. « Ce n’est pas l’Eglise, c’est l’Eglise dans une situation difficile que le Seigneur permet, mais l’Eglise c’est l’Eglise avec le peuple et avec les sacrements. La familiarité avec le Seigneur, c’est la familiarité concrète, dans la vie quotidienne, dans les sacrements, au milieu du peuple de Dieu, avec le saint peuple fidèle de Dieu ».
3. En communion
. avec ceux et celles qui nous servent, soignants et acteurs discrets ou invisibles que cette période de confinement met au jour et en valeur.
. avec ceux qui sont éprouvés par la maladie, l’isolement - nos aînés en maison de retraite ou à domicile-, éprouvés par un deuil…
Nous portons dans notre prière plusieurs défunts de nos paroisses :
- Lucienne GRANDJEAN de Nossoncourt décédée le 15 avril à l’âge de 88 ans.
- Hélène MONSARRAT de Rambervillers, décédée le 16 avril à l’âge de 94 ans.
- Simone PETITJEAN de Housseras, décédée à le 16 avril à l’âge de 97 ans.
- Robert HAITE de Sainte-Barbe, décédé le 17 avril à l’âge de 89 ans.
En ce dimanche de la miséricorde,
envoie ton Esprit Saint,
afin qu’il dissipe nos peurs.
Aide-nous à affronter les défis du quotidien
et à toujours trouver refuge en ton cœur.
Que ta bénédiction descende sur nous,
et sur toute personne de bonne volonté.
Que jamais, sur la terre ou au ciel, nous ne soyons séparés de toi !
(Prions en Eglise p. 267)
En communion spirituelle (provisoire), avec toute mon amitié,
Abbé Antoine VIRY
18 avril 2020